p 14 : Il [Saussure] oppose à l’approche diachronique (historique) une approche synchronique , considérant la langue comme une totalité simultanée, un système ayant en lui-même le principe de son intelligibilité. […] les éléments du système ne se définissent que par les relations qu’il ont entre eux : un signe ne prend sa valeur que de sa différence avec les autres signes
p 18 on dit qu’il y a redondance. Cette redondance n’est pas inutile : elle a pour conséquence de diminuer la probabilité d’erreur à la réception du message.
p 21 La phrase « Le vent agite la mer » […] une transformation passive (facultative) […] donne finalement « La mer est agitée par le vent. » [JJD il me faudrai recenser les règles de réécriture en math]
p 24-25 de […] (parler, c’est construire ou identifier des phrases formées conformément aux règles de la langue), on est passé à l’étude des aspects sémantiques (parler, c’est transmettre des significations), puis pragmatiques (parler, c’est utiliser le langage d’une façon adaptée au contexte, à l’interlocuteur, et aux buts de la communication).
p 26 on est ainsi amené à une perspective fonctionnelle
p 34 On convient de noter les représentations phonétiques (les sons) entre crochets, et les représentations phonologiques (les phonèmes) entre traits obliques.
p 35 Tout lecteur francophone saura […] désigner […] les mots français qui figurent dans la séquence « amsli, fagne, glume, pchaw, jarde, snoalr », même s’il rencontre ces mots pour la première fois.
p 36 morphèmes [ jjd voir : https://www.lelivrescolaire.fr/page/7187620
p 37 L’observation introspective n’est ici [ie lexique interne ] d’aucun secours : l’identification des mots apparaît comme un processus quasi instantané, dont nous observons que le résultat. Seules, des techniques expérimentales …
p 38 l’auditeur effectue une analyse syntaxique [ en s’appuyant sur les indices ] :
[…] verbes, nom, pronom …
L’ordre des mots
les marques morphologiques (« tu » ne peut être que sujet, « me » complément…)
[…] Une des principales difficultés réside dans la polysémie des langues naturelles.
p 40 Le contexte impose évidemment une sélection parmi les sens possibles. Mais comment ?
p 41-42 L’énoncé […] reste une entité anstraite […] il lui manque […] un ancrage dans la situation — ou ; si l’on préfère, une référence.
[…] Il s’agit, pour l’auditeur, non seulement d’avoquer ce concept, mais d’en identifier une instance particulière
[…] l’acte d’énonciation je tu vous, je crois que, …
p 43-44 [l’énoncé] n’a pas seulement un sens (c’est-à-dire une représentation mentale […]) il a aussi une fonction communicative : il sollicite de l’auditeur une réponse [… il s’agit ] d’effectuer une action à l’aide du langage. [Austin] ( locutoire, perlocutoire illocutoire
p 45 principe de coopération : a/ Fournir autant d’information requises a/n’affirmer que ce qu’il croit être vrai, c/ ne dire que ce qui est pertinent d/ être clair, sans ambiguïté. […] Si l’une de ces règles se trouve ouvertement violée, … […] On voit que la compréhension de l’énoncé consiste en fin de compte à saisir ce qu’on peut appeler l’intention du locuteur
p 46 distinction entre présupposition et <sous-entendu
p 47 Comprendre un discours, ce n’est pas comprendre chaque phrase séparément, c’est aussi en saisir la cohérence et en déceler l’intention
P 51 L’analyse de la production verbale peut être abordée […] en ordre inverse des mêmes niveaux d’analyse [JJD : cf le traité d’argumentation de Perelman ]
planification contenu, découpage, ordre
comment le dire 1/ choix des mots 2/ ordre d’énonciation 3/ choix de l’acte illocutoire (assertion, interrogation, ordre, promesse, menace, etc.) choix de l’attitude (doute, certitude, hypothèse, etc)
p 53 la production d’un discours s’effectue en fonction des procédures de compréhension qui seront celle de l’auditeur ; et inversement
p 72 tout locuteur d’une langue possède un lexique interne […] 1/ la forme (acoustique et éventuellement graphique) 2/ catégorie (nom, verbe, genre … 3/ sa signification et ses conditions d’utilisation
p 73 a/ Quelle la nature du lexique interne […] b/ Quel est le processus d’accès au lexique.
p 74 a/ fréquence d’utilisation des mots
p 76 L’accès à un mot est facilité si ce mot a été précédé par un autre mot qui lui est sémantiquement associé. […] Phénomène d’amorçage [ à distinguer ] avec les effets d’anticipation […] par un contexte [qui] l’aura rendu plus probable. [ JJD : « un mot en entraîne un autre » ≠ « ça tombe bien, justement … » ] […] c/ voisinage orthographique
p 80 production et compréhension fassent appel à deux systèmes lexicaux distincts [ JJD : « Je ne sais pas comment dire …», « Je ne vois pas ce que c’est … »
p 81 bilingues [ JJD français / math ]
p 97 Comment les significations sont-elles organisées en mémoire ?
p 98 distinguer sens et référence […] tout en gardant le même sens, [un mot] peut référencer une infinité d’autres objets […] inversement, deux expressions peuvent référencer le m^me objet. […] a/ un sihne linguistique ne prend sa valeur que par relation aux autres signes
p 99 a/ par exemple, le couple « homme » / « femme » […] qu’on retrouve dans le couple « garçon » / « fille », ces deux couples s’opposent par le trait [± adulte]
b/ Ce n’est vraiment le cas que pour les concepts scientifiques ou techniques [ JJD : nombres « réels » / « imaginaires », cf intro dictionnaire Baruk ]
c/ Le mot évoque un ensemble de connaissances qui y sont attachées […] On peut alors envisager d’assimiler le sens du mot à cet ensemble [ JJD : Recanati ]
p 100 Cela suppose que le sens d’un mot est un ensemble ouvert, […] un article d’encyclopédie […] en perpétuel remaniement [… ] Le discours poétique, publicitaire ou politique […] fait largement usage de ces connotations individuelles et/ou communes à un groupe.
[…] Wittgenstein : le sens d’un mot est relatif au « jeux de langages » […] : le sens d’un mot, c’st son usage tout comme le « sens » d’une carte à jouer dépend du jeu […] que l’on est entrain de jouer. […]
p 101 la conception procédurale […] considère le sens d’un mot […] comme un ensemble de procédures qui, selon le contexte où elles s’appliquent,, pourront donner lieu à des effets de sens » différents.
p 108 Connaître le sens d’un mot, c’est savoir s’en servir.
p 113 le premier modèle de mémoire sémantique [est ] celui d’un réseau [JJD : ≈ mind mapping, exemple « plante » ]
p 124 Une importante catégorie de mots [ peut étudiés] jouent pourtant un rôle important dans le langage. Il s’agit des mots fonctionnels — déterminants, pronoms, prépositions, conjonctions etc. Dépourvus de « contenu », […] ils n’en font pas moins partie du lexique [ JJD : revenir sur articles, variables, connecteurs ]
p131 Le langage sert à parler de quelque choqe , c’est-à-dire d’une certaine réalité extra-linguistique […] La sémantique ne peut esquiver les problèmes de la référence
La signification […] se fonde sur une conception interprétative […]
p 132 le sens [des mots] ne réside pas dnas les représentations mentales qu’ils évoqueraient, mais dans la façon dont ils permettent de structurer un domaine extra-linguistique particulier.
p 139 La compétence su sujet, c’est-à-dire la connaissance (bien entendu implicite) qu’il a de sa langue et sa performance , c’est-à-dire l’ensemble des processus […] par lesquels il produit ou comprend les énoncés.
p 157 (1) L’espion observait l’homme à la jumelle
(2) L’espion observait l’homme au revolver
(3) John commanda une pizza avec des poivons
(4) John commanda une pizza avec enthousiasme
p 160 C’est le travail d’interprétation sémantique qui est essentiel, et les indices syntaxiques (ordre des mots, catégories grammaticales, marques morphologiques) ne servent que d’indications […] « Si vous savez lire les panneaux indicateurs, vous n’avez pas besoin de carte »
p 178 Le sujet n’opère pas une série d’analyses suivant docilement l’ordre des niveaux successifs de l’analyse du linguiste : il utilise en parallèle, les diverses sources d’information dont il peut disposer.
p 179 D’ube conception formelle, on passe ainsi à une conception fonctionnelle de la syntaxe, qui n’est plus considérée comme un système de régles de combinaisons de symboles, mais comme un ensemble de moyens utilisés à des fins de communication. […] La structure de l’énoncé est inséparable de son sens, lui-même indissolublement lié à son utilisation.
La phrase : 2/ Pragmatique
p 180 Parler ce n’est pas seulement combiner des signes, c’est aussi effectuer une action : produire, dans un contexte particulier, à l’intention d’un auditoire particulier, des énoncés qui visent un certain but.
p 182 Ces procédures inférentielles supposent une sorte de contrat tacite entre les partenaires […] Le locuteur se dispense de fournir à son partenaire des informations que celui-ci connaît déjà, et qu’il est en mesure de retrouver par lui-même…
p 183 … toute activité langagière est une activité en commun, et réclame, pour atteindre son but, un ajustement réciproque des partenaires. […] « Tout acte de communication ostensive communique la présomption de sa propre pertinence optimale »
p 184 3/ Les langues naturelles présentent en effet […] ce caractère spécifique — basent des langages formels, logico-mathématiques — de comporter un ensemble de moyens par lesquels l’énoncé renvoie, non pas à un simple contenu conceptuel, mais à l’acte d’énonciation c’est-à-dire à l’activité par laquelle il est produit. (a/ Passe moi « ça », b/ ordre/interrogation …)
L’ENONCÉ ET LA SITUATION : « DEIXIS » ET RÉFÉRENCE
a/ Les partenaires […] (je, tu…)
b/ Le lieu de l’énonciation […] (ici, là …)
c/ Le temps […] (maintenant, bientôt…)
p 188 a/ L’utilisation du langage suppose toujours un point de vue
p 193 L’énoncé exprime également :
– quel type d’ acte est effectué : assertion , question, ordre, promesse, salutation
– quel type d’engagements (modalités du certain, du douteux, du possible …)
– Quelle est la source de l’énonciation (qui n’est pas forcément le locuteur)
p 193 Tout énoncé comporte une certaine force illocutoire, c’est-à-dire […] illocutoire (conseiller, promettre, affirmer… perlocutoire (convaincre, consoler, inquiéter…) performatif (Je déclare …)
p 198 « Pierre peut venir » 1/ I est en mesure de… 2/ Il se peut que … 3/ J’autorise … 4/ X autorise…
p 200 [JJD : le discours rapporté : les théorèmes sont des …]
p 202 Une solution est de voir [dans le présupposé ] une implication (logique) , une « implicature conversationnelle » ex : « Philippe regrette d’avoir déménagé » ou « Philippe ne regrette pa sd’avoir déménagé » […] le présupposé reste le même. […]
Ducrot considère la présupposition comme un ttype particulier d’acte illocutoire, par lequel le locuteur définit le cadre à accepter […] pour que la communication puisse se poursuivre.
p 106 [ JJD : l’énoncé mathématique comporte lui aussi des présupposés. Sont-ils toujours supposés connus des lecteurs ? Quels sont ceux qui peuvent être inférés par le lecteur ou l’auditeur ? Quid des élèves qui ont été absents ? … ]
p 108 Dans les langues comme l’anglais ou le français, c’est la position initiale qui permet de repérer le thème.
p 211 U caractère essentiel du langage est de mettre en perspective les informations […] leur assignat ainsi des fonctions différentes dans le discours ; en quoi il se distingue des « langages » formels, ou toute l’information est placée […] sur le même plan.
p 213 La multiplicité des paraphrases possibles d’un même contenu propositionnel ne peut s’interpréter qu’à partir d’une diversité d’intention communicatives.
Le discours
L’organisation
[ JJD : Exercices de style, Raymond Queneau ]
Le schéma est-t-il élaboré au cours du processus de compréhension du récit ou au moment du rappel (c’est-à-dire sous forme d’une reconstruction par le sujet ) ?
p 222 un « frame » est une structure représentant une situation habituelle […] fêter un anniversaire, se trouver dans une chambre…[qui] regroupe un ensemble d’informations ; par exemple […] murs, […] meubles […] qui seront remplies par les données perceptives disponibles. […]
la notion de « script […] est plus particulièrement conçue en vue de la compréhension et de la reproduction des récits. ex aller au restaurant […] le script assure plusieurs fonctions : il commande les attentes [… et…] rend possibles un ensemble d’inférences
p 227 LA COHÉSION DU DISCOURS
1/ Au fur et à mesure que le discours progresse, il faut que que chaque élément puisse être rattaché à ce qui l’a précédé
p 230 Un discours est cohérent si ces éléments successifs peuvent être intégrés en une représentation unitaire.
p 232 [JJD : l’anaphore, ie l’antécédent à repérer dans le texte mathématique ]
p 236 Certaines marques linguistiques [ ex : connecteur causal ( ainsi, par conséquent… ou adversatif ( mais, cependant…) ] paraissent jouer le rôle d’instructions de ttaitement,